Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur le programme de privatisations du gouvernement

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Tout est important, mesdames et messieurs les députés, rien n'est négligeable en la matière. Les salariés détiennent aujourd'hui 5 % du capital de la Française des jeux, et je souhaite qu'ils en aient davantage. Tout ce qui permettra de développer l'actionnariat salarié, à la Française des jeux ou ailleurs, aura mon soutien et celui du Gouvernement, parce qu'il garantit la stabilité d'une entreprise et constitue probablement l'une des meilleures protections contre les actes de prédation.

Gérald Darmanin a signé un nouveau contrat avec les buralistes, qui augmente leur rémunération pour les jeux les plus rentables. Cela leur garantit donc des perspectives tout à fait favorables. Les autres actionnaires minoritaires, notamment les anciens combattants, garderont leurs titres.

Autant j'estime que l'État doit rester au coeur du service public ferroviaire, de certaines activités stratégiques comme l'énergie nucléaire et, évidemment, des activités de défense, autant j'ai du mal à comprendre ce qui justifie que l'État soit responsable des jeux. Qu'il évite l'addiction, qu'il contrôle, qu'il régule, trois fois oui ! Je l'ai déjà dit suffisamment et je ne cesserai de le répéter : je suis hostile à toute addiction aux jeux et je souhaite en protéger les générations futures. C'est bien pour cela que nous proposons la mise en place d'une autorité de régulation. Mais, pour le reste, j'estime que le rôle de l'État n'est pas de s'occuper du Loto ou des jeux de tirage ou de grattage. Telle est ma conception du rôle de l'État dans une économie moderne.

Les dividendes de la Française des jeux représentent 89 millions d'euros quand les recettes fiscales de la Française des jeux s'élèvent à 3,5 milliards d'euros. Nous conserverons cette rentrée fiscale de 3,5 milliards d'euros, mais nous estimons que ce n'est pas à l'État de s'occuper du fonctionnement de cette entreprise. Un opérateur privé peut le faire tout aussi bien, dans un cadre de régulation protecteur du consommateur.

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