Il y aura, monsieur le député, une concertation approfondie avec tous les élus de la région Île-de-France. Il y a quelques jours, j'ai longuement reçu Stéphane Beaudet, vice-président de la région Île-de-France en charge des transports et président de l'Association des maires d'Île-de-France, pour répondre à un certain nombre d'attentes, dont celles légitimement formulées par Robin Reda. Je vous invite à participer à ces consultations, car il est très utile d'écouter les propositions et de répondre aux inquiétudes des élus locaux.
La seule façon de couvrir les besoins de trésorerie de l'État est d'augmenter la croissance et les recettes fiscales. Notre politique économique ne variera pas d'un iota : il faut développer les entreprises et la croissance pour obtenir davantage de recettes fiscales. L'année dernière a apporté la preuve de la justesse de ce raisonnement, puisque nous avons eu 6 milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires par rapport à ce que nous avions annoncé, grâce au retour de la croissance. Cela est plus efficace que les ventes d'actifs, ces dernières servant à redéfinir la place de l'État dans la société française.
Quelle que soit la solution retenue, celui qui prendrait demain la responsabilité d'ADP, si nous allions au bout de notre idée, pourrait développer les commerces, les hôtels et les boutiques. Un opérateur privé serait mieux à même de le faire que l'État, car je ne vois pas en quoi l'État devrait avoir la responsabilité d'une galerie commerciale. Cela, il aurait le droit de le faire.
Mais, comme je ne cesserai de le répéter, les redevances et le trafic aérien resteront de la responsabilité de l'État. Cet opérateur n'aura pas la possibilité d'augmenter tout d'un coup le montant des redevances payées par les compagnies aériennes, car ce serait contraire à l'intérêt des compagnies et à l'intérêt général.