Madame la députée, je connais votre engagement total sur le sujet des FinTech – technologies financières – et votre volonté de soutenir leur développement en France dans les années à venir. Je partage complètement cet engagement. Au-delà de notre discussion de ce soir, je voudrais dire à nouveau à quel point toutes les décisions prises par le Gouvernement depuis plusieurs mois, notamment l'ordonnance de décembre 2017, vont permettre le développement des nouvelles technologies financières, qu'il s'agisse de la blockchain ou du bitcoin, qui peut être dans certains cas utilisé de manière efficace.
La FinTech fait et doit continuer de faire la force de notre pays : elle doit donc être développée et soutenue. En matière de nouvelles technologies financières, dès lors que des projets de Deep Tech particulièrement audacieux répondront aux critères d'innovation de rupture définis par le conseil scientifique du fonds pour l'innovation de rupture, ils pourront bien entendu avoir accès à ses financements.
En ce qui concerne la prédation, plus nous avons des technologies de pointe, plus il faut être en mesure de les protéger. Ce que j'ai annoncé tout à l'heure, précisant des annonces du Premier ministre faites il y a quelques heures ici même, va exactement dans ce sens : élargissement du champ d'application du décret relatif aux investissements étrangers en France au stockage de données, au secteur spatial et à d'autres domaines ; capacité de mener une action spécifique au sein de certaines entreprises dans lesquelles l'État possède des participations ; mise en place d'un Conseil de défense économique au niveau du Président de la République.
Tout cela devrait contribuer à protéger nos technologies les plus sensibles contre des investissements qui s'apparentent à des pillages. Lorsqu'on dispose de technologies de pointe, on les protège. Lorsqu'on met au point des innovations de rupture, on ne les laisse pas se disperser aux quatre vents.
Enfin, nous sommes particulièrement vigilants quant à l'avenir d'ASN, entreprise stratégique pour la France. Si la vente envisagée n'a pas eu lieu, c'est précisément parce que l'État considère avec une grande attention tout ce qui la concerne.