Madame la députée, je partage votre analyse. Je suis convaincue que la cohérence entre les différentes politiques publiques est nécessaire afin que le développement de l'industrie en milieu rural ne soit pas freiné par la difficulté à attirer la main-d'oeuvre et à trouver les compétences, notamment parmi les cadres et les techniciens qualifiés. C'est d'autant plus crucial que les emplois industriels dans les territoires ruraux sont très diversifiés : ils concernent l'agroalimentaire, la cosmétique, la chaussure, le textile, le cuir, etc.
Il faut donc améliorer la connaissance des métiers de l'industrie. La semaine de l'industrie a été l'occasion d'une forte mobilisation du ministère de l'économie et des finances, mais aussi au sein des filières d'enseignement pour faire mieux connaître ces métiers. Je me suis ainsi rendue à des salons qui promeuvent ces métiers auprès des collégiens.
Il faut également travailler sur la mobilité, puisque les difficultés de recrutement des entreprises peuvent s'expliquer par la localisation des postes à pourvoir. En effet, celle-ci constitue souvent un frein pour les candidats. Plusieurs mesures sont destinées à lever les obstacles à la mobilité : dans le cadre de la réforme de l'apprentissage, une aide pour passer le permis de conduire pour les apprentis majeurs ; des investissements dans des internats dans les lycées professionnels. Elles doivent permettre d'offrir aux jeunes en milieu rural, près de chez eux, des formations techniques qui peuvent alimenter l'industrie.