Intervention de Bruno Fuchs

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur la politique et l'emploi industriels

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Je vais toutefois vous emmener vers le sud de l'Alsace, qui est, lui aussi, extrêmement accueillant.

La France est entrée dans la phase de l'après-Fessenheim. Le 19 janvier dernier, Sébastien Lecornu a lancé depuis la préfecture de Colmar la démarche de fermeture et de reconversion du site. On le voit depuis le début d'année, le Gouvernement fait preuve d'une grande volonté pour créer une forte dynamique, mettant ainsi fin à une période d'incertitude de sept années.

En effet, depuis l'annonce de la fermeture de la centrale en 2011, pas un ministre n'était venu apporter des réponses précises. Les salariés, les sous-traitants, les acteurs politiques et économiques ont tous été laissés dans l'ignorance, livrés à eux-mêmes du fait de l'attitude coupable et pour le moins irrespectueuse du gouvernement de l'époque.

Il s'agit à présent de faire vite et de rattraper le temps perdu. Il faut agir pour sécuriser les emplois : 850 salariés d'EDF et 5 000 emplois indirects ou induits. Il faut agir pour transformer ce territoire, porte d'entrée de l'Europe, et en faire un territoire pionnier en matière d'énergies renouvelables, de filières industrielles d'avenir, d'investissements innovants – sans oublier la coopération franco-allemande.

Le Gouvernement s'est engagé, à travers les contrats de transition écologique, à fournir un soutien politique, technique et financier pour accompagner nos territoires. Pour vous aider, vous pouvez compter sur place sur des partenaires fiables et extrêmement motivés – ils le sont d'autant plus qu'ils étaient au départ majoritairement opposés à la fermeture du site. Avec les collectivités locales et les autres parties prenantes du territoire, nous sommes prêts à faire du Haut-Rhin le premier département français alimenté à 100 % par des énergies renouvelables et de Fessenheim la vitrine de la nouvelle stratégie industrielle du Gouvernement.

Pour cela, il faut définir un cadre précis, une vision stratégique claire, des méthodes avec des critères partagés, une stratégie internationale et, surtout, engager d'importants moyens financiers. Madame la secrétaire d'État, à la veille de la tenue sur place du deuxième comité de pilotage, les attentes sont fortes. Pourriez-vous nous en dire plus, notamment sur les moyens prévus et les pistes envisagées par le Gouvernement pour réussir l'après-Fessenheim ?

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