Intervention de Jean-Louis Bricout

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur la politique et l'emploi industriels

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Je suis député du Thiérache et du Vermandois, dans les Hauts-de-France, une terre agricole et industrielle qui a malheureusement connu la grande crise industrielle textile entre les années 1970 et 2012, date de la fermeture des établissements Noiret, une filature et un tissage qui confectionnaient des uniformes pour les forces civiles et militaires.

La crise s'étant étalé dans le temps, le territoire n'a pas bénéficié de programmes spécifiques de revitalisation, ce qui est dommage.

Nous avons, malgré tout, une belle industrie sur notre territoire, avec de vrais fleurons comme Tereos, Nestlé, Materne, Le Creuset, Givenchy ou West Pharmaceutical Services. Ces entreprises se plaisent bien sur nos territoires ruraux, en raison de la culture d'entreprise, de l'attachement des employés, sans doute plus fort qu'ailleurs à leur outil de production et, peut-être, d'une qualité de vie, qui n'est pas si mauvaise.

Cela ne suffit pourtant pas : les entreprises manquent sur notre territoire et nous souhaiterions naturellement que davantage d'activité et d'entités s'y implantent.

De plus, depuis quelques années, nous observons un phénomène de métropolisation, que nous ne comprenons pas bien. Les entreprises s'installent en effet autour des plus grandes villes, délaissant notre ruralité, alors que celle-ci, comme je le disais, présente certains atouts. Leur installation crée des problèmes de transport, de logement, de sécurité.

Pour compenser le manque d'attractivité de nos territoires, nous aurions besoin de dispositifs plus incitatifs. Il en existe, tels que les zones de revitalisation rurale – ZRR – , les zones d'aide à finalité régionale – AFR – , mais ceux-ci ne sont pas toujours bien adaptés. Ainsi, un territoire ne pourra bénéficier du dispositif des ZRR, que s'il est exactement situé dans la zone. Ces effets de zone sont très préjudiciables.

La proximité avec des zones franches peut également poser des problèmes de compétitivité entre des territoires très proches.

Nous avons donc besoin d'un dispositif plus incitatif, qui fasse levier pour ces implantations d'industries et d'économies d'une façon générale.

Que compte faire le Gouvernement à cet égard ? Madame la secrétaire d'État, pensez-vous améliorer ces dispositifs ou les modifier, pour attirer de l'activité dans des territoires ruraux qui sont déjà en difficulté ?

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