Intervention de Paul Christophe

Séance en hémicycle du jeudi 5 avril 2018 à 9h30
Augmentation du pouvoir d'achat grâce à la création d'un ticket-carburant — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous débattons aujourd'hui d'une proposition de loi déposée par le groupe Les Républicains – dans le cadre d'une journée réservé à un ordre du jour arrêté par lui – qui vise à augmenter le pouvoir d'achat des Français grâce à la création d'un ticket-carburant.

Cette mesure a vocation à s'appliquer aux salariés et agents publics vivant en dehors des agglomérations urbaines de plus de 100 000 habitants et qui doivent s'y rendre pour travailler. Elle a pour finalité, sur le modèle du ticket-restaurant, de leur proposer le remboursement des frais occasionnés par l'utilisation de leur voiture personnelle au cours de leurs trajets quotidiens entre leur domicile et leur lieu de travail.

Nous ne pouvons que souscrire à l'objectif d'augmentation du pouvoir d'achat que vous appelez de vos voeux, chers collègues, tant nous sommes convaincus qu'il est nécessaire d'envoyer des signaux positifs à destination de nos concitoyens. Je pense en particulier à tous ceux d'entre eux – ils sont la majorité – qui ne résident pas dans des grands centres urbains et qui ont parfois, à tort ou à raison, le sentiment d'être les laissés-pour-compte de la mondialisation et de ne pas bénéficier au même titre que les autres des avantages qu'elle procure. À cette France des territoires ou péri-urbaine, que l'on connaît depuis les travaux de Christophe Guilluy sous le vocable peu courtois de « France périphérique », il faut envoyer un message fort.

Cette exigence de cohésion sociale est impérative, tant les défis auxquels doivent faire face ces territoires sont d'importance. Bien souvent, l'accès aux transports, aux loisirs, à la culture, à l'éducation, mais également au numérique et à la téléphonie mobile, y est très difficile, voire inexistant.

Votre préoccupation, monsieur le rapporteur, rejoint donc, ici, la nôtre : il nous faut penser et faciliter les mobilités pour les personnes résidant hors des grands centres urbains ou à proximité immédiate de ces derniers et qui ne bénéficient pas, au quotidien, d'infrastructures de transport collectif efficaces.

Nous sommes d'ailleurs opposés à la limitation de la vitesse à 80 kilomètres-heure à compter du 1er juillet, annoncée sans concertation par le Gouvernement.

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