Intervention de Gilles Lurton

Séance en hémicycle du jeudi 5 avril 2018 à 15h00
Attribution de la carte du combattant aux soldats engagés en algérie entre le 2 juillet 1962 et le 1er juillet 1964 — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Le candidat puis Président Emmanuel Macron, les responsables de la majorité, nos collègues parlementaires nous l'ont suffisamment rappelé : la majorité souhaite dépasser les clivages partisans et s'est engagée à soutenir toutes les bonnes idées, d'où qu'elles viennent. Le texte que je vous propose vous offre l'occasion de donner corps à ce bel engagement. Ne le rejetez pas au seul motif qu'il est proposé par l'opposition !

Si c'était vous, chers collègues de la majorité, qui aviez déposé ce texte, vous l'auriez naturellement adopté. Comme l'a rappelé Jean-Jacques Ferrara en commission, l'opposition l'aurait voté également. Sans m'engager au nom de mes collègues à ma gauche, je pense même pouvoir dire que l'ensemble des oppositions l'aurait voté.

Par ailleurs, et comme l'a fort justement souligné André Chassaigne au cours des débats en commission, adopter ce texte constituerait un signe fort et inciterait à sortir d'une approche souvent trop partisane des niches parlementaires. Ne tombez pas dans les travers que vous dénoncez avec vigueur et adoptez ce texte !

Pour conclure, je dirai un mot de la motion de renvoi en commission qui avait été annoncée dès la réunion de commission, par le premier orateur – avant même, donc, que nous ayons pu débattre au fond ! C'est plutôt cocasse et cela témoigne bien, malheureusement, du détournement que la majorité fait de cette procédure, dès lors qu'il s'agit d'initiatives de l'opposition.

Cette motion, que certains s'apprêtent à soutenir, est à la fois incompréhensible et choquante. Ne mentons pas à ces anciens appelés ou engagés, aux associations d'anciens combattants et, plus largement, aux Français : il ne s'agit que d'un artifice de procédure qui vise non pas à débattre à nouveau en commission – nous ne le ferons jamais, et vous le savez parfaitement – , mais à enterrer cette proposition de loi. J'invite tous les députés solidaires de nos anciens combattants, de tous nos anciens combattants, y compris ceux qui ne sont pas encore reconnus comme tels, à rejeter la motion de renvoi en commission. Et je sais qu'ils sont nombreux, y compris au sein de la majorité.

Ayons le courage, mes chers collègues, d'adopter à l'unanimité cette proposition de loi. Reconnaissons dès maintenant tous ceux qui ont fait leur devoir à l'égard de la France. Ce sera déjà bien trop tard !

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