Dans l'approche servant à l'élaboration de la balance des paiements, c'est la valeur des actifs que nous retenons. Je pourrai néanmoins vous transmettre des études – réalisées par l'INSEE, sauf erreur de ma part – sur les entreprises détenues par des non-résidents : on y trouve notamment une évaluation du nombre d'emplois concernés, assez significative.
Selon nos recensements, les investissements en provenance de la Chine et de Hong Kong restent modestes en France. Deux hypothèses sont envisageables : soit nous évaluons mal ces investissements, soit ils ne sont pas tournés vers notre pays. C'est probablement un peu les deux à la fois. Le concept d'investisseur ultime nous conduit à remonter toute la chaîne des structures qui investissent en France, mais on a parfois des difficultés à en suivre les méandres : derrière des entités localisées aux Pays-Bas ou au Luxembourg, il peut y avoir des investisseurs chinois que nous n'avons pas réussi à identifier comme tels. Il est vrai aussi que la Chine et Hong Kong n'investissent pas tant que cela chez nous : ils se tournent davantage vers d'autres pays asiatiques et, en Europe, plutôt vers l'Allemagne ou la Grande-Bretagne. Il en est de même pour les pays du Golfe : les montants que nous enregistrons restent assez faibles. Certaines opérations relativement ponctuelles attirent l'attention des médias, par exemple lorsqu'un Chinois achète un vignoble en Bourgogne, ou quand un pays étranger soutient un important club sportif français, mais cela représente des sommes unitaires relativement faibles, en tout cas sans comparaison avec d'autres investissements.