Il y a un an, en janvier 2017, lors de son passage à Berlin, Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle, s'était clairement démarqué de la position du Gouvernement en faisant l'éloge de la politique d'accueil de Mme Merkel, qui avait ouvert le territoire allemand à un million de migrants et de réfugiés en 2015, et en la remerciant d'avoir sauvé nos valeurs communes. Il reprochait cependant à l'Europe de ne pas avoir réagi comme elle l'aurait dû, en refusant les quotas d'accueil par pays – que la chancelière aurait, pour sa part, souhaité mettre en place, et s'opposait ainsi frontalement à la position du Premier ministre de l'époque, qui refusait le principe de l'accueil inconditionnel, jugeant que la politique de Mme Merkel n'était « pas tenable dans le temps ».
Un certain nombre de responsables avaient alors approuvé M. Macron, notamment Daniel Cohn-Bendit, qui avait déclaré qu'il était le premier grand responsable français à sauver notre honneur sur ce dossier. Je ne comprends pas pourquoi le fait de vouloir aujourd'hui faire figurer dans ce texte le rappel de ce qui équivaut à un principe constitutionnel peut poser problème.