Si j'ai bien compris, le ministre d'État n'est pas hostile à la publication annuelle des chiffres de l'immigration. Ces statistiques, qui existaient avant d'être supprimées sous la présidence de M. Hollande, avaient l'avantage de tuer certaines fausses rumeurs. Que vous confirmiez le retour de cette publication annuelle est une nouvelle très positive.
Vous avez aussi admis le fait que certains pays sont dépourvus d'état civil.
Troisième remarque : la notion de mineur donne lieu à un amalgame extrêmement préoccupant. Il est clair qu'un enfant de cinq ans ne peut pas être au centre d'une réunification familiale douteuse. Il est tout aussi clair qu'un jeune de dix-sept ou dix-huit ans peut être envoyé vers la France dans la perspective d'une réunification familiale éventuellement fictive, d'autant plus que l'état civil de certains pays n'est pas stable. Quitte à me répéter, j'indique qu'il faut aussi prendre en considération la notion d'adoption musulmane, qui n'est pas religieuse mais qui est extrêmement importante du point de vue du droit civil. À Mayotte, département français, l'adoption musulmane coûte 50 euros. Je me doute que la situation que j'ai connue par expertise à Mayotte doit être développée dans d'autres pays musulmans comme la Guinée, le Sénégal ou la Côte d'Ivoire.