Certains de nos collègues de la majorité ou du groupe Les Républicains expliquent que ces mesures ouvriraient des brèches et créeraient un appel d'air. On va en entendre beaucoup parler de cet appel d'air. Pour ma part, je ne comprends toujours pas en quoi celui-ci serait problématique. En règle générale, un appel d'air, c'est censé améliorer une situation. Dans le cas d'une combustion, le problème c'est le feu et non pas la brèche que l'on ouvre.
Il est question ici de garantir et de renforcer des statuts qui existent et qui permettent d'ouvrir à des gens la possibilité de venir demander la protection. On n'ouvre pas des brèches. On ne crée pas des filières d'immigration clandestine. On renforce du droit et de la protection, y compris en vertu de conventions internationales. On ne peut pas s'enorgueillir du fait que la France ait signé la Convention de Genève, et trouver ensuite que cette convention ne va pas parce qu'elle renforce des filières d'immigration. Le principe même de cette législation est d'ouvrir des filières d'immigration pour les gens qui ont besoin de protection.
Pour légitime qu'elle soit, votre argumentation est contradictoire : elle consiste à refuser l'application des principes mêmes de la Convention de Genève, c'est-à-dire à refuser la protection à des gens qui en ont besoin. Quand on assume ces principes, on assume de les renforcer et de les garantir comme nous le faisons ici.