Intervention de Aurélien Pradié

Réunion du mercredi 4 avril 2018 à 9h35
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

Dans ce type de débat, on doit pouvoir se garder de distribuer des bons points de moralité et d'humanisme. Vous sembliez ne pas vouloir le comprendre en réagissant aux propos de notre collègue Viala. Le nombre d'amendements ou le temps passé sur chacun d'eux n'est pas le problème. Ce qui est proprement insupportable, c'est de voir certains membres de cette commission distribuer les bons points d'humanisme et de moralité. C'est un sujet trop important et trop technique pour que qui que ce soit s'arroge aussi facilement ce droit.

La faiblesse législative ouvre la voie à toutes les dérives. Les membres du groupe Les Républicains prônent une fermeté qui protège y compris celles et ceux que vous prétendez vouloir soutenir le plus fièrement possible depuis le début de ces débats.

Madame Obono, j'étais absolument stupéfait en vous écoutant expliquer avec une sorte de jubilation que le coeur de la politique d'immigration était de développer des filières d'immigration. Filière est un mot épouvantable. Le coeur de la politique d'immigration est précisément de lutter contre ces filières constituées de passeurs, de truands, de voyous qui se font payer pour mettre en danger la vie d'enfants.

Monsieur le ministre d'État, je n'arrive pas à comprendre votre vision des choses, ou plutôt votre absence de vision. Nous devons anticiper les temps à venir et ne pas nous contenter de chercher à répondre à la situation présente. Vous constatez comme nous que ce que nous gérons le plus mal en matière d'immigration, ce sont les situations d'urgence. Nous le voyons avec les mineurs isolés. Nos amendements visent à nous permettre d'anticiper les futurs mouvements migratoires pour éviter d'avoir à les gérer toujours aussi mal dans l'urgence.

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