Monsieur le ministre d'État, comme je vous plains ! Vous vous préparez des jours heureux. Vous nous avez dit que vous faisiez une loi pour l'immédiat parce que vous ne pouviez pas savoir ce que serait l'avenir. Avec ce texte, vous allez le savoir parce que vous allez être le contrôleur.
Il y a des pays entiers, pratiquement tous ceux de l'Est africain et notamment l'Éthiopie, l'Érythrée et Djibouti, où l'excision est une coutume malheureusement établie. Pour avoir plaidé à l'OFPRA, je peux vous dire que l'office est absolument incapable d'aller chercher la nature des justifications. Il n'est pas en mesure de le faire, comme vous le savez très bien. D'ailleurs, si ce texte devait appeler à quelque chose, cela devrait être à la réforme en profondeur de l'OFPRA et de la cour d'appel. Tout ça se fait « à la fortune du pot ». Tout ça ne tient pas debout. L'OFPRA est incapable de contrôler, vous le savez très bien, il n'en a pas les moyens.
C'est vous qui allez être obligé de faire le travail. Je vous souhaite bien du plaisir à contrôler la nature d'un certificat médical de parents éthiopiens concernant une femme demandant le droit d'asile. Vous allez vous amuser ! Nous parlions de la Guinée, mais je vous garantis que vous n'allez pas être déçu de la nature de la civilisation éthiopienne.