Cette réforme s'accomplit main dans la main avec les régions, et je veux confirmer l'engagement de l'État à leur côté pour concrétiser cette ambition commune. Qui peut sérieusement parler de désengagement public ?
Cette réforme doit d'ailleurs être replacée dans une politique de mobilité plus globale. Voici une vérité simple qu'il convient de rappeler : la mobilité, depuis toujours, est historiquement liée au développement et au progrès. Il n'est pas de démocratie sans mouvement, pas de prospérité sans échange, pas de culture sans ouverture. La mobilité, plus que jamais, demeure la meilleure réponse au risque croissant de repli sur soi, à condition de placer la mobilité physique au service de la mobilité sociale et professionnelle, car tous nos concitoyens ne sont pas égaux face cette mobilité. Cette réalité nous oblige.
C'est pourquoi je présenterai prochainement un projet de loi qui fixera un cadre clair afin de consolider cette société de la mobilité et de faire en sorte que celle-ci s'incarne à travers des actions et des objectifs concrets. C'est toute l'ambition des assises nationales de la mobilité. Ce large et foisonnant travail de mise en commun a permis d'entendre les voix de plusieurs milliers de personnes – élus, professionnels, syndicats, experts, associations, citoyens – afin de poser un diagnostic aussi large, rigoureux et consensuel que possible.