Vis-à-vis des nouveaux embauchés, je veux ici faire valoir un principe d'équité et de cohérence, qui aboutira à la conclusion d'une convention collective de haut niveau, c'est-à-dire un socle de droits communs, dont bénéficieront demain tous les agents du secteur, en contrepartie des contraintes spécifiques des métiers ferroviaires.
Du point de vue du contribuable, enfin, c'est la garantie que l'ensemble des acteurs seront soumis à une totale discipline financière : la réforme crée donc une barrière au « ré-endettement ». Les impôts des Français ne peuvent pas être mobilisés pour absorber un endettement qui se reconstituerait.
L'usager, quant à lui, verra son attente satisfaite, celle d'une offre de service public augmentée en qualité et en quantité. Avec de nouvelles offres de service, mais les mêmes tarifs sociaux qu'aujourd'hui, notre réforme ne vise pas à faire des économies sur le dos du service public ferroviaire, au contraire ! Elle vise simplement à ce que chaque euro dépensé le soit de façon juste, efficace et durable.
Mesdames et messieurs les députés, je voudrais conclure d'un mot. Oui, le pacte ferroviaire que nous vous soumettons se veut un élément structurant d'un pacte social renouvelé et renforcé. Par sa capacité à désengorger les métropoles, à relier rapidement les territoires entre eux, par sa contribution indéniable au défi climatique, le système ferroviaire doit constituer l'épine dorsale des mobilités durables du quotidien. Enfin !
Et je veux réaffirmer notre ambition, avec un mélange de gravité et d'enthousiasme : accompagner la SNCF dans le XXIe siècle, c'est, pour moi, la conforter dans son rôle fondateur au service de l'aménagement durable des territoires. Parce qu'il n'y aura pas de ferroviaire fort sans SNCF forte, celle-ci doit réinventer sa propre modernité. Ce faisant, elle saura se montrer à la hauteur des attentes et des besoins de nos concitoyens. Avec l'engagement des cheminots, elle saura démontrer la performance de la gestion publique et la pertinence d'un mode de déplacement vieux de deux siècles mais résolument tourné vers l'avenir.
La SNCF a été et demeure une belle entreprise. Pour le rester, elle doit désormais écrire une nouvelle page de sa belle histoire. Soyons conscients de notre passé, de nos atouts présents, et ayons confiance en notre avenir ! Et allons-y ensemble !