Je répète que ce sujet n'est pas si simple. Si c'était le cas, il aurait sans doute été traité avant nous. Je tiens à souligner que si la dette augmente de 3 milliards d'euros par an, les frais financiers représentent 1,5 milliard d'euros. Ainsi, à supposer que nous les effacions d'un coup de baguette magique, il resterait encore à bâtir une trajectoire financière pour s'assurer que le système ne crée pas de nouvelles dettes. Les Français peuvent légitimement s'attendre à ce qu'en traitant le sujet de la dette, nous nous assurions qu'elle ne se reconstituera pas.
En effet, monsieur Sermier, je pense que nous pourrions nous accorder, avec de nombreux membres de votre groupe, sur l'objectif de préparer une ouverture à la concurrence progressive et protectrice pour les cheminots. Nous ne nous contenterons pas de faire cela, car cela pourrait conduire à affaiblir la SNCF : nous voulons, en même temps, mettre en place une nouvelle organisation pour que la SNCF soit plus efficace, moins cloisonnée, et dispose de tous les atouts dans ce secteur qui sera désormais ouvert à la concurrence.
Nous nous préoccupons également des cheminots et de l'ensemble des salariés de la branche.