En août 2013, l'ONU votait la résolution 2118 décidant le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. Cinq ans déjà se sont écoulés depuis et nous avons pourtant été, à plusieurs reprises, confrontés à cette barbarie. Massacres aux armes conventionnelles et chimiques, viols ou tortures dans les prisons rappelant les pires heures concentrationnaires doivent être condamnés avec la plus grande force.
Le manque de réactions internationales fortes a laissé s'installer un sentiment d'impunité. Les exactions s'enchaînent et nous ne pouvons que constater notre incapacité à y mettre un terme. Les diplomaties française et européenne ont, par le passé, démontré leur efficacité sur des sujets complexes comme le nucléaire iranien.
Loin d'un discours va-t'en guerre, nous devons aussi envisager la possibilité d'une réponse proportionnée et circonscrite, s'inscrivant dans le cadre international. Il s'agirait aussi bien de porter un coup à la capacité d'action du régime que d'envoyer un message clair au président syrien et à ses alliés.
Monsieur le Premier ministre, l'ONU et les pays attachés au droit international doivent impérativement exiger des comptes non seulement du régime syrien, mais également des puissances qui le soutiennent.