Comble du comble, samedi dernier, en marge des manifestations, un mannequin à l'effigie de notre Président de la République a été roué de coups, pendu et brûlé.
Le porte-parole du syndicat Solidaires a cautionné cet acte indigne. C'est la marque d'un syndicalisme perverti, qui fait preuve d'une irresponsabilité coupable, alors que notre République aurait besoin de s'appuyer sur des corps intermédiaires fermes dans la défense des valeurs de notre modèle démocratique. Heureusement, de nombreux responsables se sont insurgés contre ces pratiques antidémocratiques, à l'instar de Johanna Rolland, actuelle maire de Nantes.
Au pays des droits de l'homme, je dis oui à l'expression des opinions, oui aux revendications, oui aux manifestations : elles sont légitimes, car elles font partie intégrante de notre loi suprême, la Constitution. Mais rappelons que ces libertés individuelles et collectives, qui honorent notre nation, sont aussi assorties d'un devoir de responsabilité : la responsabilité de respecter nos institutions et leurs représentants ; la responsabilité de ne pas troubler l'ordre public ; la responsabilité, enfin, de condamner les débordements.
Nous, élus de cette assemblée, pouvons-nous accepter que nos institutions et leurs représentants soient ainsi ciblés ? Notre objectif commun n'est-il pas de léguer aux générations futures une société apaisée et respectueuse de chacun, de chaque opinion ? Non à une société dirigée par la rue !