C'est bien sûr une violation du droit international, de toutes les conventions, des résolutions des Nations unies, mais c'est aussi une monstruosité parce que c'est un pas de plus dans la barbarie, cette barbarie que la Syrie subit depuis sept ans. Bachar el-Assad l'a montré : il est l'ennemi de son peuple. Ce qui s'est passé à Douma, ce sont des femmes, des hommes, des enfants, souvent pris dans leur sommeil, qui ont été assassinés sciemment. Ce ne sont pas des victimes collatérales : les civils ont été visés sciemment, afin de terroriser la population de la Ghouta orientale, qui est pilonnée depuis des semaines par le régime de Bachar el-Assad, aidé par ses alliés, en violation d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Alors, oui, nous devrons prendre nos responsabilités, et faire en sorte que l'impunité de l'utilisation des armes chimiques ne puisse pas se poursuivre, en Syrie ou ailleurs. Nous avons demandé, et obtenu, une première réunion du Conseil de sécurité de l'ONU hier ; le Conseil se réunira de nouveau tout à l'heure. La France fera en sorte de faire respecter l'interdiction de l'utilisation des armes chimiques. Nous avons demandé qu'un nouveau mécanisme d'enquête, celui-là même qui avait été bloqué par un veto russe, puisse être déployé en Syrie. Nous voulons toute la vérité, nous voulons agir, et nous devons travailler pour ramener la paix dans ce pays martyrisé.