Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous avez su, depuis plusieurs mois maintenant, proposer d'importants dispositifs s'adressant aux élèves de tous niveaux. Qu'il s'agisse du dédoublement des classes de cours préparatoire – CP – en réseau d'éducation prioritaire renforcé – REP+ – , du programme « devoirs faits » au collège ou encore de la scolarité obligatoire dès trois ans, vous avez mis en oeuvre d'importantes réformes, dessinant les contours d'une politique que beaucoup d'entre nous attendions.
Celle-ci appelle désormais un pendant en direction des enseignants du premier degré. Le métier souffre d'un manque cruel d'attractivité, manque qui se fait plus prégnant dans certaines académies franciliennes, parmi lesquelles l'académie de Versailles. Formation, niveau de rémunération, difficultés quotidiennes, notamment pour trouver un logement : nombreux sont les motifs de découragement, tant et si bien que le recrutement d'enseignants titulaires ou contractuels est devenu une vraie gageure.
Preuve en est, dans les Hauts-de-Seine, de nombreuses demandes de mutation n'ont pu être satisfaites à la rentrée 2017, l'académie étant contrainte de maintenir les enseignants à des postes qu'elle ne parvient pas à pourvoir autrement. Autre phénomène inquiétant, de plus en plus d'absences ne sont plus remplacées, comme c'est le cas, depuis plusieurs semaines, dans plusieurs écoles de Nanterre et de Suresnes.