Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du mardi 10 avril 2018 à 15h00
Nouveau pacte ferroviaire — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Depuis pas mal d'années, les syndicats de la SNCF s'inquiètent de l'état de santé de nombreux salariés, y compris en matière psychique. Il existe des risques inhérents au travail de cheminot, tels que l'exposition aux accidents ou aux suicides. Ces difficultés sont aggravées depuis un certain temps par les problèmes techniques, notamment les retards, qui font subir aux cheminots une pression importante, y compris de la part des usagers. Leurs conditions de travail sont également particulières, d'où le statut de cheminots roulants : nuits passées hors de chez soi, vie déréglée… Actuellement s'y ajoute le syndrome dit « France Télécom », en référence à la vague de suicides et de burn-outs qui a touché les salariés d'Orange au moment de la libéralisation et de la privatisation des télécommunications en France, avec l'importation de nouveaux styles de management.

La reconversion de la SNCF nous inquiète de ce point de vue car les méthodes dites de new management, qui commencent à être appliquées à la SNCF, sont responsables de drames. Le suicide d'un syndicaliste de SUD Rail, Édouard, à la gare Saint-Lazare il y a plus d'un an en est l'illustration la plus tragique, mais révèle un malaise plus général. Pour toutes ces raisons, nous demandons au Gouvernement de produire un rapport sur les éventuels risques que les travailleurs du rail pourraient encourir en matière psychique et physique du fait de l'ouverture à la concurrence.

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