Avec cet article, nous voici au coeur d'un sujet très important : la péréquation opérée par SNCF Réseau sur les redevances d'accès à l'infrastructure entre les lignes les plus rentables et les petites dessertes.
Je me demande cependant pourquoi, à aucun moment, nous ne débattons du service public, alors que c'est le fond du sujet. Si nous voulons développer économiquement tous les territoires à partir du mécanisme d'hypercentralisation et d'hypermétropolisation que nous connaissons, nous avons évidemment besoin de garder ces petites dessertes et de les rentabiliser.
Or, madame la ministre, vous n'envisagez la notion de service public que sous l'angle un peu technique de la péréquation, sans garantir d'ailleurs que celle-ci fonctionnera sur le plan économique. Vous faites l'hypothèse que les lignes rentables permettront de financer les petites. N'ayant pas trouvé de justification économique de ce fonctionnement, j'aimerais que vous nous l'expliquiez.
M. Viala a pointé un autre sujet : la fermeture de certaines lignes. Dans ma circonscription, la ligne Marseille-Pertuis est fermée pour quatre ans. Or c'est la seule qui mène directement de la métropole marseillaise vers le nord, dans le département du Vaucluse. Pensez-vous véritablement qu'elle rouvrira au terme de cette période ?
Je crains que certains habitants ne profitent jamais du beau mécanisme de l'article 1er bis, compte tenu des retards pris sur plusieurs dessertes et de la non-rentabilité de certaines lignes qu'on a préféré asphyxier lentement. Madame la ministre, pouvez-vous nous donner quelques engagements afin de nous rassurer ?