Nous appuyons bien sûr cet amendement, mais je veux répondre aussi à M. Thiébaut car son interpellation éclaire assez la logique qu'il défend avec tant d'ardeur et ses conséquences. Non, nous ne sommes pas pour la concurrence libre et non faussée entre les services publics au niveau européen ou mondial. C'est peut-être la divergence majeure de notre conception de l'Europe : pour nous, il ne doit pas s'agir d'une Europe de la compétition des services publics, mais d'une Europe de la coopération des services publics. Il n'y a pas de quoi être fier de l'interventionnisme, voire de l'impérialisme économique, de nos entreprises publiques envers d'autres services publics européens. Nous, nous avons autre chose à proposer : de la coopération, plutôt que la concurrence prétendument libre et non faussée, qui, y compris dans d'autres pays européens, contribue à détruire des infrastructures qu'on devrait aider à développer dans le cadre d'une véritable coopération internationale. Vous, mon cher collègue, vous êtes fier de cette concurrence ; nous, nous y opposerons parce que nous sommes pour la coopération entre les peuples !