… sur la situation des accompagnants scolaires, les AVS, qui apportent au quotidien un appui si précieux aux enfants, mais aussi aux enseignants.
Vous le soulignez, les progrès de la scolarisation des élèves handicapés sont mesurables. C'est très important, nous le savons, car la scolarisation de ces élèves joue un rôle majeur dans la construction d'une société inclusive. Elle permet évidemment aux enfants handicapés d'entrer dans les apprentissages et de suivre un vrai cursus, mais cet accueil de la différence et de la diversité permet surtout aux autres enfants de grandir et d'être vraiment dans le vivre-ensemble. C'est un facteur d'amélioration du niveau de l'ensemble des élèves, ainsi que des études internationales le prouvent.
Vous avez rappelé la dynamique engagée : aujourd'hui, près de 300 000 élèves handicapés sont scolarisés, dont plus de la moitié ont besoin d'un accompagnement, individuel ou collectif ; près de 100 000 personnes accompagnent physiquement, au quotidien, ces enfants. Bien sûr, conscients de la nécessité d'avancer sur la professionnalisation, le ministre de l'éducation nationale et moi-même travaillons activement pour accélérer la transformation massive des contrats précaires en contrats pérennes d'AESH au sein de l'éducation nationale. C'est une dynamique à la fois quantitative et qualitative, car cela permet à ces personnels de suivre des parcours de formation.
Néanmoins, il nous faut progresser encore. Nous devons élargir les viviers de recrutement. C'est un problème sur lequel nous travaillons, et un décret le permettra très prochainement. Nous travaillons aussi au renforcement de l'attractivité de ce métier : nous lançons une campagne de communication, car c'est un vrai métier, un vrai emploi.
Soulignons que, pour garantir le droit à une scolarisation de qualité prenant en compte les besoins éducatifs particuliers des élèves, une transformation profonde de notre modèle éducatif et médico-social est nécessaire. Le ministre de l'éducation nationale et moi-même y travaillons.