Monsieur le ministre d'État, pour assurer la sécurité routière, faire respecter la vitesse est un élément important, au même titre que de lutter contre les addictions. Mais au-delà de la peur du gendarme, c'est la formation à la conduite qui tient la place essentielle dans l'apprentissage de comportements vertueux sur la route, en particulier chez les plus jeunes de nos concitoyens. Le code de la route est d'ailleurs en perpétuelle évolution pour tenir compte des changements de notre société et, en attendant l'avènement d'un éventuel véhicule autonome, la vigilance du conducteur reste primordiale. Aussi je veux vous interroger sur le rôle des écoles de conduite.
L'activité des auto-écoles est strictement réglementée, dans les conditions définies par le code de la route : l'établissement doit être agréé et disposer d'un local, l'enseignement doit être dispensé par un enseignant de la conduite diplômé, titulaire d'une autorisation régulièrement contrôlée par l'autorité administrative. Or les écoles de conduite sont de plus en plus confrontées à des plateformes dématérialisées, qui mettent en relation les élèves avec des enseignants auto-entrepreneurs ne respectant pas ces conditions.
Face à cette « ubérisation » de l'apprentissage de la conduite, qui se traduit par des prix attractifs, il faut se demander si la qualité de l'enseignement est toujours au rendez-vous. Aussi, monsieur le ministre d'État, que comptez-vous faire pour garantir la qualité de cet enseignement et pour permettre à tous les professionnels d'exercer sereinement leur métier ?