Je suis étonné. Je l'ai dit hier : nous sommes ici pour garantir le bon usage de l'argent public, alors, regardons-nous en face ! Nombre d'acteurs disposant d'argent public pourront continuer d'embaucher des personnes figurant sur la longue liste de personnes que nous nous interdisons, nous, d'embaucher.
Mme la garde des Sceaux a évoqué « l'intérêt général » pour justifier l'interdiction d'embaucher des personnes avec qui nous avons des liens de sang. Mais quid de toutes les structures disposant d'argent public comme, par exemple, une association qui recevrait 100 000 ou 1 million d'euros d'aides publiques, au demeurant parfaitement justifiées ? Son président pourrait embaucher qui il voudrait quand nous serions contraints, nous, ou qu'un maire d'une petite commune ne pourrait pas profiter de la seule expertise disponible sur place, si elle se trouve être celle de son fils ou d'un proche. En revanche, il n'y aurait aucun regard sur les associations, alors que des scandales ont eu lieu et que des présidents ont déjà détourné de l'argent en embauchant des proches ?
Vous n'allez pas jusqu'au bout ! Je vous le dis solennellement ce matin : oui, allez jusqu'au bout en édictant les mêmes interdits pour toutes les structures disposant d'argent public sinon, vous n'aurez accompli qu'un quart, que dis-je, qu'un dixième du chemin, ce qui ne manquera pas de vous revenir dans la figure !