Dans le même esprit, nous nous opposerons nous aussi à cet article 4, qui concentre nombre des problèmes que nous avons pointés à propos de l'ouverture à la concurrence, dont – malgré les louanges chantées par la majorité – nous connaissons les conséquences. C'est après tout une trajectoire de plusieurs dizaines d'années qui nous amène à faire ce choix.
Sur la forme, je souligne que cette majorité qui se prétend ouverte au dialogue social et prête à la coopération ne cesse d'utiliser les ordonnances. C'est quelque peu contradictoire, puisque cette méthode empêche tout véritable dialogue avec le Parlement et toute véritable contribution parlementaire : c'est un blanc-seing donné au Gouvernement. C'est encore une fois la même attitude hypocrite : « Nous sommes pour le dialogue, mais nous avons déjà tout décidé, tout écrit ; vous pouvez toujours causer, rien n'y fera. »
Nous espérons que la mobilisation actuelle, qui se développe, vous fera entendre raison et vous obligera à revenir sur ces dispositions iniques.