Bien sûr, et j'y répondrai. Mais je voudrais terminer sur ce point. En fait, on essaye de créer un lien entre deux phénomènes indépendants : une enquête judiciaire aux États-Unis et une cession d'entreprise pour des raisons stratégiques que j'ai rappelées. Or nous avions 2,3 milliards de trésorerie, mais aussi 1,35 milliard de lignes de crédit non utilisées, ce qui est vérifiable, et nous avions annoncé la vente de certains actifs non stratégiques pour 750 millions, que nous avons perçus quelques mois plus tard. Non, non, non, nous n'avons absolument pas fait cette opération pour répondre à une pression directe sur moi-même ou je ne sais qui, ou pour des pressions économiques. Ce sont deux phénomènes indépendants, j'y reviendrai dans un instant.
J'en viens à vos questions.
Qui a pris l'initiative de la cession à GE ? Je suis venu ici trois fois, les choses sont claires : c'est moi qui ai demandé, par l'intermédiaire de M. Poux-Guillaume, à rencontrer M. Immelt, faute de solution qui nous aurait permis de garder la main sur les activités de notre secteur énergie, pour étudier la possibilité de coopérer et d'intégrer notre activité énergie au sein du groupe General Electric. C'est à mon initiative. La rencontre s'est déroulée un dimanche soir – le 9 février, à vérifier. Par le hasard de nos calendriers respectifs, j'ai rencontré le lendemain matin le président de Siemens et nous avons eu un échange du même type. Il est donc exact que j'ai eu recours à M. Poux-Guillaume, responsable des activités réseau d'Alstom, car dans une vie antérieure, il avait été en contact avec des personnes qui, chez GE, s'occupaient de stratégie ou d'acquisitions. Quant à M. Bouygues, je ne sais pas s'il a eu des contacts avec General Electric. Je ne serais pas surpris qu'il y ait des contacts entre un grand chef d'entreprise français et une grande entreprise internationale.