Mais bien entendu, monsieur le président. Pardonnez-moi de vous interrompre, mis je ne sous-estime absolument pas le rôle de l'État dans ce dossier. Le noeud du problème vient de ce que des fuites se sont produites avant que l'on puisse organiser correctement l'information des parties prenantes, notamment du gouvernement. Je parle toujours sous serment : la dernière partie de la réunion avec M. Immelt, qui a précédé de quelques heures les fuites a été consacrée à savoir qui allait voir qui. M. Immelt allait voir le Président de la République, qui allait parler au Premier ministre, au ministre de l'économie, au président d'EDF, etc. Comprenez ce point fondamental que le jour où j'annonçais que j'étais en discussion pour la cession de l'activité « Énergie » d'Alstom, on ne vendait plus rien, c'était fini. C'est tout ou rien : ou on ne discute pas ou on offre une solution. Mon échéance pour avoir cette solution était la communication qui devait avoir lieu sur les comptes d'Alstom entre les 8 et 10 mai. On s'est fait prendre de vitesse par cette fuite, dont je ne suis évidemment pas à l'origine, qui a déclenché un psychodrame que je comprends en partie, puisque les gens n'étaient pas informés alors que notre intention était qu'ils le soient.