Je n'ai pas de réponse précise sur ce point, mais évidemment nous avons fait des enquêtes internes. Nous avions même l'obligation d'en partager les résultats avec les autorités judiciaires. Le faire était une simple mesure conservatoire, puisque M. Pierucci avait été arrêté : nous avons voulu vérifier que tous ceux qui étaient cités, comme lui, pouvaient voyager. Ensuite, c'était au cas par cas. Encore une fois, j'ai découvert ce mail quand on en a parlé publiquement. Mais je ne suis absolument pas choqué qu'on ait envoyé un tel message. Sur les conséquences sur les voyages de ces gens-là, je ne suis pas capable de répondre précisément. Il y a quand même 100 000 personnes dans la société.
Monsieur Reiss, sur Siemens, j'ai dit, et M. Fasquelle l'a répété, que je considérais que l'opération faite pour Alstom Energie renforçait Alstom Transport. M. Poupart-Lafarge, que vous avez entendu, partage mon avis : Cette société était totalement désendettée, elle avait les moyens de se développer. Sa situation était totalement différente de celle de la branche Energie, dont le pronostic vital était engagé. Ayant été dans l'action pendant trente-cinq ans, je ne veux pas être maintenant dans le commentaire. Je préfère donc laisser ceux qui sont en charge de la société expliquer ce qu'ils ont fait et pourquoi, et Henri Poupart-Lafarge l'a fait d'une manière claire et convaincante. Mon analyse était qu'il n'y avait pas de problème vital à court ou moyen terme pour Alstom Transport, vu son carnet de commandes. Si l'on pose la question d'une consolidation européenne de la branche face à une menace chinoise bien réelle, je pense en effet qu'elle est nécessaire. Sur les modalités de cette consolidation, je n'ai pas à faire de commentaire. C'est aux responsables à le faire. J'ai travaillé plus de dix ans avec M. Poupart-Lafarge, il est extrêmement compétent, il était dans cette société depuis plus de vingt ans et il a pris toutes les mesures qui convenaient pour assurer l'avenir de l'entreprise.