Trois ans se sont écoulés depuis cet « arrêt sur image » que vous rappelez. Entretemps les entreprises ont grandi, chacune a pris des engagements. Qu'il y ait des doublons dans une opération comme celle qui réunit Siemens et Alstom, c'est vrai. Aucune consolidation au niveau européen n'est facile.
Mme Cattelot m'a interrogé sur les discussions avec l'État au sujet de la pérennisation de la branche transport. Il n'y a pas de problème de pérennisation de la branche transport. Il n'y en avait pas. Après la cession, Alstom Transport se trouvait désendetté, avec un carnet de commandes important : à moyen terme l'avenir ne posait pas de problème, à long terme une consolidation a été jugée utile et elle est en cours de réalisation par mon successeur.
Pour le métro de Lille, j'ai quitté l'entreprise depuis trois ans, ne me demandez pas un project report, un état des lieux ! C'était un projet ambitieux, il était important pour Alstom et permettait notamment de se placer en vue du métro du Grand Paris, en progressant sur la conduite automatique. Où en est-on aujourd'hui ? Ne m'en veuillez pas si je ne peux pas vous répondre, je veux bien prendre sur mes épaules tous les problèmes de la terre, mais pas celui-là.
À propos de M. Pierucci, j'ai répondu. Je considère que c'est une situation terrible pour l'intéressé, mais également pour l'entreprise. Très sincèrement, je pense avoir fait tout ce que je pouvais faire pour aider M. Pierucci dans sa dépense ... je veux dire dans sa défense, dans un cadre juridique extrêmement contraint.