Non, je n'ai pas eu de réunion avec le DOJ. J'ai rencontré, à l'occasion d'un congrès de l'OCDE à Paris, le patron du bureau du FCPA, à la cafétéria, ou sur les marches, je ne sais plus. Je l'ai salué et lui ai dit : je m'appelle Patrick Kron, vous enquêtez sur nous, je voudrais vous confirmer que je suis à votre disposition pour être auditionné à tout moment. Mais jamais je n'ai été entendu dans quelque audition que ce soit par quelque procureur que ce soit.
Bien entendu, monsieur Duvergé, nous revoyons ces contrats complexes, qui font quelques centaines de pages. En effet il y a de gros et de petits contrats. Je parlais de dizaines de milliers, de centaines de milliers de contrats. Là-dedans, de gros contrats, il y en a beaucoup : des contrats à plus de cent millions, nous en signons plusieurs milliers et dans beaucoup de pays. Je ne les revois pas personnellement, et il y a des règles de délégation qui disent qui peut s'engager et les signer, sinon ce ne serait guère efficace. Dans certains cas, un consultant doit nous accompagner. Il n'y a pas de problème si l'on ajoute une force externe à nos forces propres. S'il s'avère que le contrat avec un consultant était, en gros, un moyen de verser un bakchich à un client, il y a effectivement problème. Nous avons donc mis en place des procédures centralisées pour nous prémunir contre ce type de risque.
Absence d'anticipation, absence de stratégie gagnante ? J'ai récupéré une société en situation très difficile, je l'ai remise sur pied, avec les équipes, pas seul, j'ai accompagné son développement et lorsque la crise est arrivée – les rapports cités donnent les tendances lourdes – et que les vents ont été contraires, j'ai essayé de trouver une solution. Cela a été avec GE, mais la recherche était parfaitement ouverte. Et vous l'avez dit, cet accord a été signé dans le cadre tripartite État-Alstom- GE.