Comme vous le savez, notre organisation territoriale repose sur de grandes régions. Et si nous avons prévu de fonder sur elles plutôt que sur les départements la répartition des demandeurs d'asile, c'est pour donner davantage de souplesse à celle-ci.
Je donnerai des instructions aux préfets pour qu'ils se concertent avec les élus locaux, en particulier les maires. Il y a des endroits où il sera possible d'accueillir des demandeurs d'asile car il y a des bâtiments disponibles. Le but est d'essayer de rechercher les disponibilités pour l'hébergement.
Monsieur Bernalicis, nous aurions évidemment pu implanter beaucoup d'établissements d'accueil pour demandeurs d'asile dans le Pas-de-Calais, mais nous ne voulions pas y accroître une pression déjà grande puisque les gens tentent – vainement, hélas pour eux – d'aller en Angleterre. Nous dénombrons 40 000 tentatives d'intrusion par an, ce qui donne une idée de cette pression. Vous connaissez la région, les habitants, les syndicats. Allez discuter, par exemple, avec la CGT du Pas-de-Calais : vous verrez quelle est leur appréhension de ce phénomène. Face à ce problème de solidarité nationale, il convient de faire en sorte que chacun prenne sa part de la charge.