Nous évoquons là un sujet donnant lieu à une vraie controverse. Si je comprends les arguments évoqués par M. le ministre et Mme la rapporteure, il faut tout de même tenir compte de la réalité, monsieur Ciotti, et nous ne pouvons pas faire comme si nous n'entendions pas les organisations ayant pour mission l'accueil des migrants, qui se font constamment l'écho des drames humains qui se jouent chaque jour sur le terrain. Certes, le droit est important, mais il y a aussi l'humanité ! Nous parlons ici d'êtres humains, dont la vie se résume à être traqués de toutes parts. S'ils ne sont pas hébergés, ils doivent se débrouiller pour trouver quelqu'un qui leur donne un abri, ou bien ils sont obligés de se cacher sous des toiles de tente.
Pour ma part, j'ai vraiment envie que la belle promesse du Président de la République, consistant à ce que plus personne ne dorme dehors la nuit, soit enfin tenue – ce qui est encore loin d'être le cas, comme on a malheureusement pu le voir cet hiver. Pour cela, nous devons introduire un peu de souplesse dans le dispositif, et je sais gré aux auteurs de ces amendements de suppression d'avoir permis de rouvrir le débat sur un sujet à la fois délicat et important.