Cet amendement vise à lancer une expérimentation pour remédier à l'insuffisance manifeste, dénoncée par le Conseil d'Etat, du montant de l'ADA. Rappelons les conditions dans lesquelles les préfets peuvent exercer leur compétence discrétionnaire en matière d'utilisation et de fongibilisation des crédits pour faire face à la misère matérielle des demandeurs et demandeuses d'asile n'ayant pas pu être logés, ce alors même que le Conseil d'État a récemment jugé que le complément d'allocation pour le logement était insuffisant pour trouver à se loger dans le parc privé. Nous proposons une grille de lecture permettant au préfet d'apprécier l'opportunité d'utiliser son pouvoir discrétionnaire pour remédier à cette situation préjudiciable et de permettre aux demandeurs et aux demandeuses d'asile non logés par l'État dans l'attente de la décision de l'OFPRA puis de la CNDA, de mener une existence digne.