Je n'ai pas bien saisi, monsieur le ministre, à quel moment nous sommes censés discuter de la question des réfugiés climatiques. Nous vous interpellons depuis décembre dernier, et ce texte relatif aux réfugiés nous donne l'occasion d'avancer dès aujourd'hui. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas commencer la discussion. Il serait bon que notre pays adopte une position avant-gardiste susceptible d'inspirer d'autres pays.
Comme l'a souligné Ugo Bernalicis, une définition des réfugiés environnementaux a été proposée par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) dès 1985 : il existe déjà des outils que nous pouvons reprendre. Nous aurons une légitimité d'autant plus forte pour mener le débat au niveau international si nous créons un nouveau statut dans notre propre législation. Je ne comprends vraiment pas pourquoi nous ne profitons pas de l'opportunité offerte ce texte alors que le Gouvernement et la majorité affirment qu'il est nécessaire de traiter les questions climatiques. Je pense que le ministre Nicolas Hulot et l'ensemble de la majorité seront d'accord avec nous : les réfugiés climatiques sont l'un des sujets qui font consensus dans ce domaine.