J'aimerais compléter cet éclairage par deux exemples concrets. Il ne s'agit pas seulement d'apprendre le français. Parmi les demandeurs d'asile, il peut y avoir des ingénieurs dont notre dispositif d'aide au développement a besoin. On sait par ailleurs que la période séparant la demande d'asile et la décision finalement prise est anxiogène et pathogène, y compris pour l'environnement des demandeurs d'asile, car elle est marquée par l'ennui : on tourne en rond, on apprend le français mais pas avec des professionnels. Nous souhaitons au contraire que cette période soit riche. Il y a des moyens que l'on pourrait utiliser et un intérêt. L'OFII travaille sur l'aide au retour, mais que représente-t-elle par rapport à un dispositif encadré par l'Agence française de développement (AFD), pour des projets d'ingénierie par exemple, dans l'un des 19 pays prioritaires pour l'aide française ? N'est-ce pas plus intéressant qu'un chèque de l'OFII pour rentrer au pays ?