Je persiste à dire, n'en déplaise à Mme Dubost, qu'aujourd'hui tout s'achète et tout se vend, y compris les êtres humains : il n'y a qu'à voir ces images abominables de personnes jetées sur les routes ou tentant de traverser la Méditerranée sur des radeaux de fortune – des personnes dont chacun sait qu'elles sont la proie de réseaux mafieux. Au début de la crise migratoire, je vous avais déjà interrogé, monsieur le ministre, dans le cadre des questions au Gouvernement. Aujourd'hui, rien n'a changé, et j'estime plus nécessaire que jamais que nous criminalisions les réseaux de passeurs.
Je redéposerai l'amendement en n'en conservant que le dernier alinéa, car il me paraît tout à fait scandaleux que le trafic d'êtres humains aggravé ne soit pas criminalisé. En le faisant, nous adresserions un signal aux trafiquants, et j'aimerais que l'on puisse discuter de cette proposition de façon sereine, sans que certains jettent l'anathème sur nous.