L'intervention de M. Larrivé – qu'il soit ou non le porte-parole de M. Valls – est intéressante. Il y a peu de temps, France 2 avait diffusé un reportage sur des migrants arrivant dans des villages français après avoir traversé les cols enneigés des Alpes. Les habitants de ces villages se contentaient de les héberger une nuit et de leur donner de la nourriture, selon nos principes de fraternité et d'humanité – une des bases de notre République. Au cours de ce reportage, la préfète avait dit la même chose que vous, monsieur Larrivé : il peut y avoir délit à partir du moment où, en hébergeant un migrant à son arrivée sur le territoire français, on l'incite à franchir la frontière de manière illégale ! Dans la situation actuelle, cela revient à criminaliser l'action de nos concitoyens qui ne supportent pas de voir quelqu'un mourir de froid ou de faim devant leur porte…
La rédaction de notre amendement est simple et vise à clarifier la situation, d'autant que nous excluons les passeurs et tous ceux qui font commerce de la misère humaine. Nous ne souhaitons pas travailler à un compromis car les propos de M. Collomb me font croire que nous lâcherions la proie pour l'ombre. Nous maintenons notre amendement.