Cet amendement a pour objet l'établissement de quotas en matière migratoire afin qu'un débat sur cette question ait au moins lieu.
Je ne reviendrai pas sur les chiffres de l'immigration, nous en avons suffisamment débattu. Je ne souhaite toutefois pas que nous cédions aux injonctions d'une certaine bien-pensance qui nous adresse toujours le même message, se veut angélique alors qu'elle est en réalité inconsciente, voire dangereuse puisqu'elle prône « liberté et honte aux frontières ».
La France est généreuse, mais elle n'est pas une mosaïque ni un territoire sans limites. C'est une nation en droit de choisir qui peut la rejoindre, et aussi en droit d'exiger des personnes qui souhaitent la rejoindre qu'elles se plient à ses règles et ses coutumes.
L'unité nationale commande une autre politique d'immigration, la France n'a plus les moyens d'accueillir tout le monde ; prétendre le contraire est une faute au regard de l'incapacité à intégrer pleinement les personnes déjà présentes sur notre sol. La France doit non seulement lutter contre l'immigration illégale, mais doit aussi réduire son immigration légale au strict minimum.
Il est proposé d'instituer un débat annuel au Parlement sur l'immigration, permettant au pouvoir législatif de fixer chaque année, en fonction de l'intérêt national, des quotas d'accueil d'étrangers par catégorie de motif de séjour. Je considère qu'il est indispensable aujourd'hui que les Français soient associés à ce débat, et à tout le moins que ce débat se tienne en toute transparence.
Dans la mesure où l'immigration constitue la première préoccupation des Français, ce qui ressort de tous les sondages, il me paraît indispensable que nous ayons ce débat sur les quotas.