Ils ont inscrit cette durée dans leur législation parce que c'est cette disposition qui facilite, pour l'administration, l'obtention des laissez-passer consulaires nécessaires à la mise en oeuvre des procédures d'éloignement. Or notre administration est précisément en train de travailler sur ce point.
J'ai participé, il y a quelques semaines à Niamey, à une réunion des ministres de l'intérieur qui, pour la première fois, nous réunissait dans une même volonté de combattre les migrations irrégulières et les trafics des passeurs – Europol en a repéré 65 000 en 2018 ; nous avons donc affaire non pas à des traversées individuelles sans aucun concours mafieux, mais à un vaste système de criminalité organisée à l'échelle de la planète ! Nous étions donc ensemble, pays d'origine, pays de transit et pays de destination, avec la même volonté de combattre ces trafiquants et de faire en sorte que l'on revienne à des procédures régulières. J'ai abordé ces sujets avec mes homologues. Ils sont disposés à agir ; nous devons donc l'être aussi.
Le deuxième point, dont je comprends qu'il soit sensible…