… parce que c'est la seule façon de lutter efficacement contre la fuite des cerveaux. De même, nous devrons imposer des changements profonds si nous voulons, demain, une véritable politique de co-développement. Aujourd'hui, notre action est essentiellement multilatérale, ce qui nous prive d'un levier sur le plan politique et d'une capacité réelle d'action, équivalente, par exemple, à celle du Royaume-Uni. Les nouvelles orientations définies par le Gouvernement, en particulier le renforcement de la part du bilatéral et des dons par rapport aux prêts, vont dans le bon sens mais devront être suivies d'effets.
Mes chers collègues, nous avons besoin de débattre régulièrement de ces grands sujets que constituent l'asile et les migrations. Les objectifs du Gouvernement doivent être connus, et il nous faudra en vérifier la bonne application. C'est pourquoi je propose que notre Parlement y consacre un débat annuel.
Enfin, monsieur le ministre d'État, vous me permettrez, au terme de cette intervention, une suggestion. La France gagnerait à travailler, sous votre responsabilité et celle du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, à l'élaboration d'une feuille de route conjointe fixant, en complément du projet de loi que vous nous présentez aujourd'hui, le cadre de notre réflexion nationale, européenne et mondiale pour les années à venir sur ce qui est probablement l'un des plus grands défis du siècle. Nous sommes prêts, pour notre part, à y contribuer.