L'article 1er va effectivement plutôt dans le bon sens, mais nous voyons bien que ce nouveau débat sur l'asile et l'immigration ne réglera en rien les problèmes majeurs qui se posent actuellement dans un certain nombre de cas. Je me suis rendue, vendredi, avec Mme la maire de Paris, à la porte d'Aubervilliers, où nous avons vu le nouveau campement qui se développe. Monsieur le ministre d'État, si vous ne faites pas procéder à la mise à l'abri de ces personnes, il y aura un nouveau campement de milliers de gens en grande difficulté aux portes de Paris. Il faut donc le faire.
Pour pouvoir régler ces problèmes définitivement, ou en tout cas durablement, nous savons qu'il faut répondre à deux situations : d'une part, à celle des « dublinés », qui errent en permanence à travers toute l'Europe ; d'autre part, à celle des personnes que l'on ne peut pas renvoyer dans leur pays car elles risquent d'y subir des traitements inhumains et dégradants. Les uns et les autres sont présents sur notre territoire mais on ne leur donne pas de titre de séjour. Or votre projet de loi ne répond pas à ces deux situations. Si vous réglez ces deux problèmes, il y aura, j'en suis persuadée, beaucoup moins de gens dans des campements ou errant à travers notre pays.