La France est une terre d'immigration depuis la seconde moitié du XIXe siècle. À l'immigration de travail, qui a été très importante pendant les Trente Glorieuses, a succédé une immigration à dominante familiale à partir de 1975. Mais la France est maintenant confrontée à un nouveau défi migratoire. Notre démographie est l'une des plus dynamiques d'Europe – même si notre natalité commence à baisser – , de sorte que, à la différence de la plupart de nos voisins européens, nous n'avons pas besoin de l'immigration pour soutenir notre croissance, même si celle-ci est plus faible qu'ailleurs.
Dans le même temps, nous connaissons une crise économique et sociale, avec un taux de chômage très élevé, très supérieur à la moyenne de l'Union européenne, des déficits budgétaires et sociaux colossaux – et même records – , et des constructions de logements insuffisantes, qui ne permettent plus l'accueil des nouveaux arrivants dans de bonnes conditions.
Alors que nous partageons presque tous la même analyse, j'espérais des différentes interventions du chef de l'État – quatre heures d'explications, quand même ! – qu'elles nous éclaireraient sur la façon de contrôler enfin le flux migratoire, et qu'enfin nous mettrions un terme à notre désarmement juridique.
La France ne peut baisser la garde en matière de contrôle des flux migratoires. Pourtant, dans la continuité du quinquennat de François Hollande, c'est ce que vous vous apprêtez à faire pour satisfaire les 50 % de députés socialistes qui ont abandonné la rose et le poing pour se mettre en marche.