Il est normal que nous ayons des avis différents. Il s'agit non pas de mépriser les vôtres, chers collègues, mais de rappeler quelques chiffres, comme le nombre de mineurs demandeurs d'asile qui ont obtenu le statut de réfugié : 476 en 2016, 675 en 2017, pas des milliers et des milliers. Pourquoi refusez-vous à des mineurs étrangers le droit fondamental d'avoir leur famille à leur côté ? Je me dois de vous rappeler la défaillance aujourd'hui de l'aide sociale à l'enfance en termes de placement des enfants dans les familles d'accueil : un SDF sur trois est issu des défaillances de ce système.
Ne parlons donc pas de « submersion » aujourd'hui en France : il est ici question des 675 enfants concernés. Au lieu de les laisser sombrer dans la délinquance, dans la marginalisation – ce qui nourrit votre électorat le plus extrême – , soyez réellement cohérents avec l'avancée que nous proposons. Je pense qu'on peut tous se mettre d'accord sur les chiffres. Ne colorez vos interventions d'arguments prétendument bien fondés alors que vous mentez sur les chiffres.