Mes chers collègues, si vous le permettez, j'aimerais en appeler à la sérénité et à la modestie, parce que cela commence à être fatigant d'être mis en cause en permanence.
Avant-hier, la secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes a affirmé, lors d'une réunion de la délégation aux droits des femmes, que le projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes ne concernait que le viol et le harcèlement. Comme on ne peut pas parler de cette question aujourd'hui, quand en parlerons-nous ?
Lorsque l'on vous demande quelles sont les mesures déjà prises en France pour les 60 000 femmes excisées, nous n'avons pas de réponse. Nous n'en obtenons pas davantage lorsque l'on vous demande la production d'une étude d'impact, qui est pourtant un document important.
Je ne comprends pas votre stratégie dans ce domaine, pas plus que votre refus d'informer la représentation nationale.
Alors que 60 000 victimes de mutilation sexuelle vivent en France, quelles condamnations ont été prononcées ? Nous n'avons aucun élément sur la façon dont ces petites filles ont été protégées ni sur les condamnations infligées aux auteurs de ces actes de barbaries. Il est important de disposer de ces éléments, alors que l'excision ne figure pas dans le texte sur les violences sexuelles et sexistes. Quand allons-nous traiter ce sujet ?