Cet amendement vise à modifier l'alinéa 6 afin que le demandeur d'asile soit entendu non pas dans une langue dont il a une connaissance supposée suffisante mais bien dans une langue choisie par lui et qu'il comprenne. Certains dialectes ont difficilement des traducteurs à l'OFPRA et, dès lors, celui-ci suppose, au regard de la région d'origine du demandeur, qu'il comprend tel ou tel dialecte principal. Mais ce n'est pas forcément le cas. J'ai rencontré une jeune femme kurde, originaire de Géorgie à qui, faute de mieux, on avait proposé un traducteur de kurde… venant de Turquie, et c'était incompréhensible pour elle. Voilà pourquoi, quand il s'agit de recueillir le récit de vie de quelqu'un et que toutes les nuances langagières ont leur importance, il est nécessaire que la langue soit choisie par l'intéressé.
Je terminerai en apportant une précision à mes collègues du groupe LR, ce qui leur évitera de continuer à poser la question à M. le ministre d'État à propos d'un supposé secret : réécoutez ses propos en ouverture de nos débats, et vous constaterez que c'est lui-même qui a évoqué la possibilité de retravailler la question des mineurs.