Je soutiens le Gouvernement sur ce point. Madame Rubin, vous présentez le camp de Grande-Synthe comme un modèle. Je ne suis pas certain qu'on puisse présenter ainsi un camp qui était aux mains de passeurs, où se produisaient régulièrement des violences et qui a fini en flammes.
S'agissant de la jungle de Calais, nous avons malheureusement l'expérience suivante : dès que nous créons un camp d'hébergement aux normes, il en résulte la création de ce que l'on appelle un point de fixation. Si nous avons mis à l'abri, lors de son ouverture, 200, 300 ou 400 migrants échoués là et bloqués à Calais, nous avons ensuite atteint des proportions parfaitement intolérables pour la population locale et surtout pour les migrants qui s'y entassent.
Tel était le cas dans le camp de la Croix-Rouge à Sangatte et de la « jungle 1 » à Calais ; tel était le cas dramatique dans le plus grand bidonville d'Europe, la jungle de Calais, démantelé il y a plusieurs mois.
Néanmoins, les conditions dans lesquelles les migrants vivent actuellement à Calais sont-elles tolérables ? Clairement, non. Des CAES ont été construits. Il faut à présent trouver le moyen d'y transférer les personnes présentes à Calais, dont la très grande majorité ne demande rien à la France, afin de les mettre à l'abri, les nourrir, les héberger et assurer la dignité due à chaque personne humaine.
C'est sur ce point que le Gouvernement doit désormais travailler, afin de transférer les migrants présents à Calais. J'estime qu'il faut le faire par la force et contraindre les gens à s'y rendre, dès lors que la méthode douce a déjà été essayée, afin que le Calaisis ne soit plus mis sous une loupe et condamné par les instances internationales – les Nations unies dernièrement.