Monsieur le ministre d'État, mes chers collègues, je n'ai qu'une question : la CNDA sera-t-elle en mesure de répondre qualitativement et quantitativement à sa charge de travail ? Considérons en effet les flux de recours et leur évolution – plus 34 % en 2017 – les dossiers en stock – 25 500 – et les effectifs – qui ont certes été renforcés, et c'est un effort que je salue. Tout cela mis bout à bout, tout de même, je m'interroge !
Deux dates resteront gravées à jamais dans ma mémoire : le 13 février 2013, un demandeur d'emploi s'immole au Pôle emploi de Nantes ; le 15 février 2013, un autre demandeur d'emploi s'immole au Pôle emploi de Saint-Ouen. J'étais alors directrice de Pôle emploi pour la Seine-Saint-Denis, et j'avais alerté, à de nombreuses reprises, sur le fait que mes équipes n'étaient pas en mesure d'assurer le traitement des dossiers. Nous étions submergés.
Je n'ai donc qu'une seule question avant d'appuyer sur le bouton de vote. Je suis parlementaire, et nous sommes ici pour écrire la loi. La loi doit être efficace, mais elle doit aussi pouvoir être applicable sur le terrain. Que feriez-vous des alertes, monsieur le ministre d'État, si nous en recevions ? J'ai besoin de cette réponse pour appuyer sur le bouton de vote.